Eutypiose

Quels sont les symptômes ?

  • Végétation : l’eutypiose se manifeste par le rabougrissement des rameaux (entre-nœuds courts). Les feuilles sont plus petites, d’aspect chlorotique, crispées, déchiquetées, avec des nécroses noirâtres qui peuvent se généraliser sur l’ensemble du limbe. Les inflorescences se dessèchent progressivement. De la coulure ou du millerandage peuvent être observées sur les grappes.
  • Vieux bois : l’eutypiose se traduit souvent par la mort d’un bras. Dans le bois, présence d’une nécrose brune et dure en position sectorielle avec des rayures plus foncées. Un cep mort de cette maladie se casse facilement en donnant un coup de pied sec sur la base de la plante (test carotte). Sur les parties du cep sans écorce, zones bosselées de couleur noirâtre correspondant à la forme de conservation du champignon

Éléments de biologie

Eutypa lata, le champignon responsable de l’eutypiose, se conserve sur le bois mort sous forme périthèces contenant les unités contaminatrices, les ascospores. Celles-ci sont libérées 2 à 3 heures après le début d’une pluie et disséminées par le vent. Pendant la phase de repos de la vigne, elles se déposent sur les plaies de taille et migrent dans les tissus sous-jacents jusqu’à au moins deux centimètres sous l’influence de l’eau. Elles germent ensuite pour donner naissance au mycélium qui colonise les tissus ligneux pour former la nécrose sectorielle de couleur brune. Les symptômes sont surtout visibles lors de printemps pluvieux, et peuvent disparaître d’une année à l’autre, même si la maladie progresse pendant ce temps. Les symptômes, apparaissant chez des plantes âgées au moins de 7 – 8 ans, seraient dus à des toxines (l’eutypine).

Comment protéger ma vigne ?

Peu de spécialités sont disponibles pour lutter contre l’eutypiose. Seuls des produits à usage de protection des plaies de taille sont actuellement autorisés.

Prophylaxie

La prophylaxie est la seule méthode de lutte efficace. Il est important de la mettre en place afin de diminuer la quantité d’inoculum et les risques de contamination :

  • enlever les bras et les ceps morts avant la taille. Soit les stocker à l’abri, soit les brûler.
  • tailler les parcelles sensibles tardivement. Les plaies sont moins sensibles au champignon lorsqu’elles sont réalisées au plus proche de la période des pleurs
  • éviter  les tailles qui forment de grosses plaies de taille
  • protéger les plaies de taille aussitôt après la taille à l’aide de produits autorisés
  • restaurer les pieds malades, recépage ou reformation : au moment de la taille d’un cep atteint, couper le tronc ou le bras à un niveau suffisamment bas pour que les symptômes de nécrose ne soient plus visibles. Tout de suite après la coupe, il faut protéger la section coupée pour éviter une éventuelle contamination.

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